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# 0. Introduction
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Les espaces naturels, agricoles et forestiers, dits Naf, sont ceux qui n’ont pas été artificialisés par l’homme.
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Les espaces naturels, agricoles et forestiers, dits Naf, sont ceux qui n’ont pas été artificialisés par les humains.
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Selon leur nature, ils sont ainsi encore disponibles soit pour l’accueil des espèces (habitats naturels pour la faune et la flore) soit pour la production alimentaire.
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Ils constituent des espaces privilégiés pour l’extension urbaine.
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# 1. 87% des surfaces cadastrées de la région revêtent un caractère naturel ou agricole.
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Au 1er janvier 2016, on recense 2,82 millions d’hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières dans la région. La Mayenne est le département le plus couvert (91,4% correspondant à 480000 hectares). Par comparaison, la Loire-Atlantique n’est couverte qu’à 81,5% (correspondant à 579000 hectares)
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Au 1er janvier 2020, on recense ?? millions d’hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières dans la région (2,82 millions en 2016). La Mayenne est le département le plus couvert (91,4% correspondant à 480000 hectares). Par comparaison, la Loire-Atlantique n’est couverte qu’à 81,5% (correspondant à 579000 hectares)
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[comment]: <> (graphique en 6 barres pour les 5 départements et la région, représentant en % la part des surfaces Naf dans la surface départementale ou régionale en 2020)
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[comment]: <> (graphique en 5 barres pour les 5 départements, représentant en hectares, le volume des surfaces Naf en 2020)
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[comment]: <> (ESPACE Naf à alléger)
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# En dix ans, les Pays de la Loire ont largement contribué à la consommation nationale d’espaces naturels, agricoles et forestiers.
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## Caractérisé par un habitat dispersé, le territoire régional est plus artificialisé que la moyenne nationale (12%).
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- [ ] graphique de l'artificialisation des différentes régions => ticket #1
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- [ ] carte Pays de la Loire : artificialisation selon fichiers fonciers + voiries selon la BDTopo => ticket #2
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La Loire-Atlantique est le département le plus artificialisé de la région (14,8%, contre 7,3% pour la Mayenne). Les trois autres départements sont artificialisés dans des proportions proches de la moyenne régionale: 10,2% pour la Sarthe, 10,9% pour le Maine-et-Loire et 11,9% pour la Vendée. Les routes représentent une part importante de ces surfaces artificialisées, correspondant à un cinquième des surfaces artificialisées en Loire-Atlantique et jusqu’à un tiers en Mayenne.
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Parmi les communes les plus artificialisées, beaucoup se situent sur le littoral ou font partie des agglomérations de taille importante : Paimboeuf (92% des surfaces cadastrées sont artificialisées), Nantes (87% des surfaces cadastrées), Montaigu (82%),Saint-Sébastien-sur-Loire (81%), Le Pouliguen (80%), Le Mans (79%), Rezé et Le Croisic (75,5%).A l’inverse, les 30 communes les moins artificialisées (moins de 2,3% de leur surface cadastrée) se trouvent dans les trois départements non littoraux.
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- [ ] carte Pays de la Loire : part artificialisée cadastrée des communes en 2020 selon les fichiers fonciers => ticket #3
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## 87% des surfaces cadastrées de la région revêtent un caractère naturel ou agricole.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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Les espaces naturels, agricoles et forestiers (Naf) sont ceux qui n’ont pas été artificialisés par l’homme. Selon leur nature, ils sont encore disponibles soit pour l’accueil des espèces (habitats naturels pour la faune et la flore) soit pour la production alimentaire.Ils constituent des espaces privilégiés pour l’extension urbaine.
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87% des surfaces cadastrées de la région revêtent un caractère naturel ou agricole.
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Au 1er janvier 2016, on recense 2,82 millions d’hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières dans la région. La Mayenne est le département le plus couvert (91,4% correspondant à 480 000 hectares). Par comparaison, la Loire-Atlantique n’est couverte qu’à 81,5% (correspondant à 579 000 hectares).
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- 2 graphiques en barres
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- [ ] 1. Part des surfaces Naf dans la surface départementale en 2020 en % => ticket #4
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- [ ] 2. Surfaces naturelles, agricoles et forestières cadastrées en 2020 en hectares => ticket #5
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- [ ](carte Pays de la Loire) => question Gwénaëlle : quelle carte ?
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## Les communes les plus construites se trouvent en agglomération ou sur le littoral.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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En 2017, l’emprise au sol de tous les bâtiments de la région correspond à 437 millions de m² (soit 44 000 hectares). La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée accueillent, à eux trois,les 3/4 de ces emprises. En Loire-Atlantique et en Vendée, on observe une forte concentration des communes où l'emprise au sol du bâti est élevée.Parmi les 50 communes où l'emprise au sol du bâti est la plus élevée, seules 4 se situent en Mayenne et en Sarthe. 8 sont des communes littorales à l’habitat dense en front de mer. Plusieurs communes nouvelles, en raison de l’importance de leur superficie,ont également une emprise du bâti très élevée. Les autres sont des préfectures, des sous-préfectures ou des chefs-lieux de cantons.
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- [ ]: graphique en barres des 5 départements de la région de l'emprise au sol du bâti en 2019 en hectare => ticket #6
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## L'implantation du bâti léger n'est pas liée qu'au peuplement.
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L'implantation du bâti léger n'est pas liée qu'au peuplement.
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Des communes, pourtant éloignées des centres urbains ou du littoral, consacrent une part importante de leur surface au bâti. Il s'agit de communes où le bâti léger (cf. définition en fin de publication, point 6) occupe une place importante.
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- [ ] carte Pays de la Loire : emprise au sol du bâti dur et léger selon le plan cadastral => ticket #7
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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L'implantation de bâti léger n'est pas liée qu'à la présence d'habitants mais également à une manière d'habiter et de travailler sur un territoire.
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Les espaces périurbains et le littoral concentrent beaucoup de bâti léger. Les Mauges, le nord de la Loire-Atlantique et de la Mayenne, des secteurs pourtant moins peuplés, sont également très consommateurs de surfaces pour du bâti léger. Ce bâti léger correspond à des structures pour le bétail, la production laitière (laiterie, etc.) ou encore le tourisme (caravaning). Quelques communes péri-urbaines comportent également une part importante de bâti léger, telles que Saint-Julien-de-Concelles (463 000m²) ou Haute-Goulaine (395 000m²): il s'agit en grande partie de serres ou de hangars semi-ouverts destinés aux activités de maraîchage.
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## Le bâti léger peut représenter jusqu’à la moitié des surfaces bâties d'une commune.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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Dans la région, le bâti léger représente 16,8% de l’emprise au sol totale. Cette part des constructions légères dans l’ensemble du bâti varie de 14,4% pour le département de la Vendée à 26,4% pour le département de la Mayenne.
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La part du bâti léger dans le total des surfaces urbanisées varie plus fortement encore d'une commune à l'autre. Les secteurs qui en sont les plus dotés sont la Mayenne (pays de Craon, de Loiron, d’Ernée, Mont des Avaloirs), le pays segréen, beaugeois, le rétro-littoral,les vallées de la Braye et de l’Anille, le nord-est de la Loire-Atlantique et le sud-Vendée. Les constructions légères peuvent représenter plus de la moitié des surfaces bâties d'une commune (près de 60% à Rennes-en-Grenouille en Mayenne). Parmi les 37 communes où le bâti léger représente plus de 44% du bâti total, 34 se situent en Mayenne. A l'inverse, toujours dans le classement des communes où le bâti léger occupe une part importante du bâti total, il faut attendre la 56ème place pour en trouver une en Vendée (en l’occurrence, Le Gué-de-Velluire où 42% du bâti est léger).
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- [ ] graphique en barres : Emprise au sol du bâti en hectare PCI 2019 par type de territoires (selon les cinq derniers zonages en aires urbaines définis par l’Insee : grands pôles, moyens pôles et petits pôles urbains à chacun desquels sont rattachées des couronnes, communes multipolarisées, communes isolées) => ticket #8
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Le rural et la périphérie des grands centres de la région concentrent plus de 70% du bâti léger de la région
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- [ ] carte communale : Part des constructions légères dans l'ensemble du bâti-PCI 2019 => ticket #9
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## La densité du bâti est synonyme de densité de population.
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La part du bâti dur et léger dans la surface communale constitue un indicateur de densité. En Pays-de-la-Loire au 1er janvier 2017, 1,36% du territoire est occupé par du bâti (1,13% pour du bâti dur et 0,23% pour du bâti léger). Cinq ans plus tôt au 1er janvier 2012, 1,28% du territoire était occupé par du bâti (1,07% pour du bâti dur et 0,21% pour du bâti léger). Au niveau départemental, ce poids de l'emprise au sol du bâti fluctue du simple au double entre la Mayenne (0,95% du département) et la Loire-Atlantique (1,81%). Le caractère dense d'une commune s'explique à la fois par la topographie et l'histoire. En Brière, la commune de Saint-Joachim, en grande partie recouverte de marais, est ainsi très peu dense. Par ailleurs, l'attractivité des agglomérations et, plus récemment, des communes proches du littoral explique qu'elles soient plus construites que d'autres. Outre de nombreux logements, les agglomérations abritent des bureaux, des centres commerciaux, des services administratifs, des infrastructures de loisirs, etc. Sur le littoral, l'attractivité de la mer explique la densification de l'espace disponible.Les quatre communes les plus denses sont les Sables-d'Olonne (17.9%), suivie de Nantes (17.7%), Montaigu (15.6%) et Le Mans(15,3%). A l'inverse, les quatre communes les moins denses (moins de 0,3%) sont la-Breille-les-Pins dans le Maine et Loire, La Bosse dans le Perche et la commune boisée de Château-l'Hermitage au sud du Mans.
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- [ ] graphique barres - région + 5 départements : part du bâti dur et léger dans la surface départementale et régionale, en 2019 - PCI 2019 => ticket #10
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- [ ] carte communale : part du bâti dans la surface communale 2019 => ticket #11
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# 2. Un territoire qui continue de s'artificialiser plus vite qu'ailleurs
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L’ouest de la France est très consommateur d’espaces.
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En dix ans, les Pays de la Loire ont largement contribué à la consommation nationale d’espaces naturels, agricoles et forestiers.
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La région Pays de la Loire, alors qu’elle représente 5,9 % de la surface nationale cadastrée de 2016, a contribué à la consommation de surfaces naturelles et agricoles à hauteur de 9,4 % au cours des 10 dernières années.
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25 200 hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières cadastrées ont ainsi disparu en dix ans.
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## En une décennie (2009/2020), les surfaces artificialisées cadastrées (voiries exclues) ont augmenté de 30 000 (???) hectares.
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Sur les 30 000 (???) nouveaux hectares cadastrés artificialisés, plus de la moitié (..%) se situent dans les deux seuls départements littoraux (près de 4000 hectares supplémentaires en Vendée comme en Loire-Atlantique). Dans les trois autres départements, l’artificialisation des surfaces cadastrées est également forte : 2031 hectares en Mayenne, 2324 hectares dans la Sarthe, 2711 hectares dans le Maine-et-Loire. Dans la réalité, l’artificialisation massive de la région est plus forte encore puisque ces chiffres n’incluent par es voiries nouvelles (car nos cadastrées), dont les surfaces représentent une part importante de l’artificialisation des territoires ruraux.
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[ ] graphique barres - 5 départements : Surfaces cadastrées artificialisées entre 2009 et 2020 en ha => ticket #12
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## Une artificialisation soutenue dans les Pays de la Loire, alimentée dans certains départements par les voiries nouvelles
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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En seulement 9 ans, les surfaces artificialisées cadastrées ont augmenté de près de 18 000 hectares. Les Pays de la Loire sont ainsi la seconde région à s’être la plus artificialisée depuis 2010, juste après l’Île-de-France.
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Si l’on ajoutait les surfaces non cadastrées récemment artificialisées et notamment les voiries nouvelles, ces chiffres seraient nettement supérieurs. L’interprétation de photos aériennes prises entre 2013 et 2016 nous renseigne sur l’ampleur réelle de l’artificialisation, une fois les voiries prises en compte. Durant ces trois années, les surfaces non cadastrées majorent les chiffres de l’artificialisation de 8 % à un tiers selon les départements.
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Les Pays de la Loire sont ainsi la seconde région à s’être la plus artificialisée depuis 2010.
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## Les villes moyennes et la lointaine périphérie des grandes agglomérations connaissent les plus forts taux de croissance.
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## L’artificialisation nouvelle a très majoritairement une fonction résidentielle.
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La Vendée fait figure d’exception en consacrant à l’activité économique un tiers des nouveaux hectares artificialisés.
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[ ] graphiques et cartographies sur les nouvelles parcelles bâties à vocation économique et résidentielle => question gwénaëlle : à détailler
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## Progression forte de l'emprise au sol du bâti
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour par comparaison des millésimes 2014 et 2019)
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Entre 2012 et 2017, on estime à plus de 2,6 millions de m² la progression de l'emprise au sol du bâti dans la région, soit 2600 hectares, correspondant à 0,08% de la surface régionale. La part de l'emprise au sol du bâti a, quant à elle, progressé, passant de 1,28% de la surface régionale en 2012 à 1,36% en 2017.La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée captent plus des trois-quarts des nouvelles emprises (77%). L'attrait du littoral et la proximité d'axes routiers déterminent la localisation de constructions nouvelles, souvent consommatrices de sols agricoles.
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- [ ] graphique en barres des 5 départements : Variation de l'emprise au sol du bâti dur et léger entre 2014 et 2019 en milliers de mètres carrés => ticket #13
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## L'emprise au sol du bâti augmente en périphérie des centres urbains.
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L'emprise au sol du bâti des principaux centres urbains et de leurs proches banlieues connaît une croissance limitée. L'essentiel des nouvelles emprises au sol du bâti (78% correspondant à plus de 16 millions de m²) se situe en périphérie des principaux centres urbains ou dans le rural.
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## Le littoral parvient encore à accueillir de nouveaux bâtiments.
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Alors que les communes littorales se disent saturées, l’emprise au sol augmente partout, hormis à la Faute-sur-Mer (- 60 000m² d’emprise) et à l'Aiguillon-sur-Mer (-10000m²), où les mesures prises à la suite de la tempête Xynthia de février 2010 expliquent cette diminution de l’emprise au sol du bâti.La moitié des communes littorales enregistre ainsi une croissance supérieure à 38000 m².
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## La part du bâti léger dans les constructions augmente significativement. Sur les 26 millions de m² d’emprises nouvelles construites entre 2012 et 2017, près de 7 millions correspondent à des constructions légères
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Entre 2012 et 2017, la part du bâti léger dans l’ensemble du bâti a ainsi augmenté (+ 0,6% à l’échelle régionale). Tous les départements connaissent une augmentation, allant de 0,3% pour la Vendée à 1,4% pour la Mayenne.
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- [ ] graphique en barres des 5 départements + la région : Part des constructions légères dans l'ensemble du bâti 2014 - 2019 => ticket #14
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Cette augmentation est le signe d’un attrait pour les constructions plus légères, afin de satisfaire une demande à la fois économique(commerciale et agricole notamment) et de société (garages semi-ouverts, carport, etc.). Ainsi, la périphérie des grands centres urbains et le rural captent 90% des nouvelles emprises de bâti léger (6millions de m² sur les 7).
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## La croissance de l’emprise au sol est un phénomène qui affecte la majorité des communes.
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Les communes, dont l’emprise au sol des bâtiments est restée stable, sont peu nombreuses. Les plus fortes croissances s'expliquent le plus souvent par la construction simultanée de bâtiments d'activité et de maisons individuelles en lotissements. Si une partie des nouveaux bâtiments d'activité est classée en structures légères, leur incidence n'est pas pour autant à négliger. Des serres par exemple artificialisent les sols, consomment de l'énergie pour être chauffées, génèrent du trafic de poids lourds, etc.
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- [ ] carte communale de l'évolution entre 2014 et 2019 de l'emprise au sol du bâti => ticket #15
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## La bande littorale se densifie.
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Dans les communes littorales souvent déjà denses, l’emprise au sol du bâti a augmenté de 168 hectares en 5 ans. Cette croissance est supportée pour les 3/4 par les communes littorales vendéennes.
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Les villes littorales, en particulier, parviennent encore à densifier l’habitat existant au sein de l’enveloppe urbaine existante. En cinq ans, l’emprise au sol de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, par exemple, a augmenté de 7 hectares par densification et utilisation des dents creuses. Parallèlement, la population municipale a augmenté, entre 2010 et 2015, de 290 habitants (343 en comptant ceux comptés à part). Les territoires, où une unité est très consommatrice de sol, accentuent leur différence. Pondérer les variations d'emprise au sol en fonction du nombre d'habitants, de logements et de l'espace disponible témoigne, sur une période de cinq ans, l’accentuation des comportements.
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## Plus l'on s'éloigne d'un centre urbain, plus une unité (logement ou habitant) a consommé de sols entre 2012 et 2017.
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Autrement dit, moins le territoire est dense, plus la croissance de l'emprise au sol rapportée à l’habitant ou au logement a été forte. Le littoral fait cependant exception à ce principe. Qu'elle soit rapportée au nombre d'habitants et dans une moindre mesure au nombre de logements, la variation de l'emprise au sol du bâti reste toujours élevée.
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- [ ] cartographie communale du taux de croissance de l'emprise au sol du bâti entre 2014 et 2019 => ticket #16
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# 3. L'artificialisation ne permet pas toujours d'accueillir de nouveaux habitants.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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## Un étalement urbain fort dans deux départements des Pays de la Loire
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Selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA), il y a étalement urbain quand la surface urbanisée croît plus vite que la population.
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Alors que 17 750 hectares de surfaces cadastrées ont été artificialisés entre 2010 et 2017, la région a accueilli 186 500 personnes.
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Le Cerema a mis au point une méthode de calcul qui identifie huit classes, la moitié (de 1 à 2) qualifiant les territoires sans étalement urbain, la seconde (de 3 à 6) ceux avec étalement urbain.
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• Classe 1 : Régression des surfaces artificialisées avec gain de population
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• Classe 2a : Croissance de la population supérieure ou égale à la croissance des surfaces artificialisées cadastrées
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• Classe 2b : Perte de population inférieure ou égale à la régression des surfaces artificialisées
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• Classe 2c : Recul des surfaces artificialisées inférieur au recul de la population
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• Classe 3 : Croissance des surfaces artificialisées relativement + faible que la moyenne nationale mais supérieure à la population
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• Classe 4 : Croissance + forte que la moyenne nationale des surfaces artificialisées mais moins rapide que 2 fois celle de la population
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• Classe 5 : Croissance + forte que la moyenne nationale des surfaces artificialisées et deux fois plus rapide que celle de la population
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• Classe 6 : Croissance des surfaces artificialisées avec perte de la population
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Les classes 1 et 2, hormis la 2b, ne sont pas représentées en Pays de la Loire.
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[ ] cartographie communale de l'étalement urbain => ticket #17
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## L'emprise au sol d'un habitant des Pays de la Loire varie de 1 à 15 selon les communes.
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En 2017, la Vendée (153m²/hab) et la Mayenne (160m²/hab) consomment 1,7 fois plus de surfaces par habitant que la Loire-Atlantique (92m²/hab). La moyenne régionale a augmenté de 2,5 m² entre 2012 et 2017, passant de 115 à 117,5m²/hab. Hormis en Loire-Atlantique, la tendance est partout à la hausse. Dans le rural et la périphérie des grands centres urbains (cf. typologie page 15),l'emprise au sol rapportée au nombre d'habitants est plus élevée, tout comme celle rapportée au nombre de logements. A l’inverse, dans les centres urbains et leurs proches banlieues, les ratios sont les plus faibles en raison du dynamisme démographique. Sainte-Gemme_sur-Loire, dans la banlieue d’Angers fait cependant exception (225 m²/hab), en raison notamment de l’importance des surfaces dédiées aux serres (bâti léger).
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- [ ] graphique barres - région + 5 départements : Emprise au sol moyenne 2014 - 2019 en m² pour un habitant présent => ticket #18
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Deux exemples: l’emprise au sol du bâti à Nantes correspond à 38 m² par habitant, alors que, pour Nauvay et ses 11 habitants, elle correspond à 800 m², du fait d'un habitat exclusivement individuel composé notamment de corps de ferme et d’un château servant de bâtiment administratif.Ainsi, un habitant consommera plus de surfaces dans les communes moins peuplées, où il existe quasi-exclusivement des logements de type individuel ayant une emprise au sol par habitant plus importante. Le sud du Castelbriantais, le pays de Haute-Mayenne, le Vihiersois Haut-Layon, le canton de Noyant, le grand Lucé Sarthois ou encore le Saosnois sont des secteurs où sont consommés au moins 230 m²/habitant de sol pour du bâti.
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- [ ] cartographie communale : Emprise au sol du bâti par habitant 2019 en m² => ticket #19
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## L'emprise au sol moyenne rapportée à un logement des Pays de la Loire varie également de 1 à 15 selon la commune.
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L’emprise au sol moyenne rapportée à un logement est un indicateur à privilégier, au détriment de l’emprise au sol rapportée à l’habitant, dans les territoires où la vacance des logements est forte et/ou le nombre de résidences principales est élevée (le littoral et certains territoires ruraux). A un logement de Mayenne, présent en 2015 dans Filocom, correspond 312 m² d’emprise au sol du bâti (292 m², cinq ans auparavant), soit presque 1,7fois plus d'emprise qu’en Loire-Atlantique (174m²/logement). Pour un logement à Nantes, on comptabilise en moyenne 66m² d'emprise au sol du bâti communal. A l'opposé, du fait d'un habitat exclusivement individuel et d'activités essentiellement agricoles, près de 900m² sont rapportées à un logement de Dehault dans le Perche sarthois
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- [ ] graphique en barres - région + 5 départements : Emprise au sol moyenne en m² pour un logement présent en 2014, 2019 => ticket #20
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## L’emprise au sol moyenne pour un logement a augmenté de 5 m².
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En 2017, 223 m² d’emprise correspondent à un logement de la région, contre 218 m² en 2012. Cette augmentation s’explique à la fois par la dynamique de constructions de locaux d’activités, les extensions qui se greffent sur les logements existants (dépendances,garages, carport, etc.) ainsi que par une tendance à construire des logements de plain-pied dont l’emprise est nécessairement plus grande. Ainsi, les territoires ruraux, dont la dynamique de construction de lotissements est forte et où la maison de plain-pied est plébiscitée, voient augmenter l’emprise moyenne pour un logement.
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La Loire-Atlantique est le seul département dont l’emprise moyenne pour un logement a diminué. Il s’agit également du seul département dont l’emprise au sol du bâti pour un logement existant est inférieure à la moyenne régionale.
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## Un logement du littoral régional consomme peu d'emprise au sol.
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L'emprise au sol par logement ne permet pas de discriminer le littoral vendéen du littoral de Loire-Atlantique. La rareté et le coût du foncier y ont rendu nécessaires les programmes d'habitat collectif ou l'application de minimums parcellaires faibles. Comme le plan cadastral ne considère pas les installations de caravaning (mobile-homes ou de caravanes) comme du bâti et ne prend en compte que les constructions en dur (blocs sanitaires, piscine couverte, etc.), leur présence sur un territoire ne fausse pas les chiffres.
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## L'argument de la vacance de logements en milieu rural n'est pas opérant.
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La vacance est souvent plus élevée en secteur rural qu'en milieu urbain. Cependant, son incidence sur les indicateurs d'emprise au sol rapportée à un habitant ou à un logement reste limitée. Ainsi, les communes où l'emprise au sol par habitant est élevée sont également des territoires où l'emprise au sol par logement est faible.
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- [ ] cartographie communale pour les trois points précédents : Emprise au sol moyenne du bâti par logement 2019 en m² => ticket #21
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## Plus de 1 000 m² artificialisés par Ligérien.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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Sur cette période, l’artificialisation d'un nouvel hectare cadastré a ainsi permis d'accueillir un peu plus de dix habitants. Si l’on ajoute les voiries nouvelles, c’est plus de 1000 m² qui ont été artificialisés pour l’accueil d’un nouveau Ligérien.
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La taille moyenne d'une parcelle résidentielle serait, en Pays-de-la-Loire, de près de 1200 m² (chiffre *Sitadel* ancien à actualiser).
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## Des choix portés sur le développement économique, souvent non corrélés à l’accueil de nouveaux habitants.
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Par ailleurs, la vocation économique de nouvelles surfaces artificialisées n’est pas corrélée à l’accueil de nouveaux habitants, dans certains territoires où, par ailleurs, les parcelles résidentielles y sont en moyenne plus grandes qu’ailleurs.
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## La Loire-Atlantique opte pour des formes urbaines plus denses, en captant plus de la moitié des nouveaux appartements de la région.
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## Un ralentissement qui semblait s’amorcer ne se confirmerait finalement pas.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre, à vérifier et à mettre à jour)
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Dans les Pays de la Loire, la croissance de l’artificialisation ralentit cependant davantage que la moyenne nationale. En Sarthe et dans le Maine-et-Loire notamment, un ralentissement de la croissance de l’artificialisation semblait plus important.
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Après une baisse en 2015, la surface moyenne artificialisée pour l’accueil d’un nouveau Ligérien est repartie à la hausse.
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# 4. La capacité à poursuivre le modèle de développement est réinterrogée.
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## Et si l'artificialisation se poursuivait...
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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## Un outil de simulation
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L’urbanisation hors routes (l’artificialisation) a conquis 30 000 hectares en un peu plus d'une décennie, entre 2009 et 2020, au détriment des espaces agricoles et naturels.
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[comment]: <> inspiré de l'outil Parcel, cet outil de simulation aide prendre conscience des conséquences dans le temps de choix opérés aujourd'hui dans les documents de planifications. Grâce à un système de curseur, il permet d'opérer des choix préalables selon certains critères (nombre de logements construits, surfaces d'extension des lieux d'activités, densité de logements...) et d'obtenir ainsi une simulation des espaces consommés.
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Cette évolution paraît faible au regard de la surface régionale (plus de 3,2 millions d’hectares).
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Cependant, chaque hectare artificialisé correspond à une perte quasi irréversible d’espace naturel ou agricole. En 2027, en maintenant le rythme actuel, près de 30000 hectares supplémentaires (hors routes) auront encore été artificialisés dans les Pays de la Loire, dont plus de la moitié (15500) dans les seuls départements littoraux. Au rythme de croissance 2009/2015, pourtant observé en période de ralentissement économique, il suffira d’à peine plus de cent ans (en 2114) pour doubler les surfaces artificialisées de 2009. Les écarts entre départements sont bien-entendu très importants, allant de 70 années (en l’an 2079) pour la Mayenne, à 120 ans (en l’an 2131) pour le Maine-et-Loire.
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- [ ] un outil de simulation, grâce à un système de curseur, permet d'opérer des choix préalables selon certains critères (nombre de logements construits, surfaces d'extension des lieux d'activités, densité de logements...) et d'obtenir ainsi une simulation des espaces consommés. => ticket #24
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- [ ] chronologie estimant le temps nécessaire pour doubler les surfaces artificialisées de 2009 => ticket #22
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# 3. Conclusion : pistes sur les pratiques
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## Un étalement urbain qui, s’il se poursuivait, deviendrait difficilement acceptable.
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[comment]: <> (chiffres des commentaires à suivre à mettre à jour)
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# 4. Méthodes de traitement
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Les projections de population *Omphale* réalisées jusqu'en 2050 par l'Insee sont particulièrement favorables aux Pays de la Loire.
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Si ces nouveaux habitants consomment autant de surfaces cadastrées que ceux arrivés durant la période 2009/2017, l’écart entre les taux de croissance de l’artificialisation et de la population se creusera encore, accentuant le phénomène d’étalement urbain à l’œuvre. Quel que soit le scénario (tendanciel, haut ou bas), si la manière d’aménager l’espace se perpétuait, l’artificialisation coïnciderait de moins en moins avec une augmentation de la population et serait difficilement acceptable. Ainsi, il faudrait artificialiser plus de 68 500 hectares supplémentaires d'ici 2050 pour accueillir les 720 000 ligériens attendus, soit 2,2 % du territoire cadastré de la région.
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## Les fichiers fonciers, utiles pour connaître l’utilisation des sols
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- [ ] trois araignées, une par hypothèse haute, centrale et basse d'*Omphale*, estimant la croissance des surfaces cadastrées et celles de la population à l'horizon 2050 => ticket #23
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Dans les fichiers fonciers, chaque parcelle est composée d’une ou plusieurs subdivisions fiscales (suf). Pour chaque subdivision fiscale, les fichiers fiscaux précisent un « groupe de nature de culture ». Il existe 13 groupes de nature de culture :
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• 4 sont de nature agricole (terres, prés, vergers, vignes).
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• 2 ont plutôt les caractéristiques des espaces naturels et forestiers (bois, landes).
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• 1 correspond à de l’eau (uniquement l’eau cadastrée).
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• les 6 autres sont considérés comme des espaces artificialisés (carrières, jardins, etc.).
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Les fichiers fonciers ne portent cependant que sur les parcelles cadastrées. Ainsi, ils ne nous permettent pas, sinon par différentiel, d’estimer l’état et les évolutions des surfaces non cadastrées (les étangs, les rivières, les espaces publics et les routes notamment).
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## Un outil de simulation
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## Des données redressées
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[comment]: <> inspiré de l'outil Parcel, cet outil de simulation aide prendre conscience des conséquences dans le temps de choix opérés aujourd'hui dans les documents de planifications. Grâce à un système de curseur, il permet d'opérer des choix préalables selon certains critères (nombre de logements construits, surfaces d'extension des lieux d'activités, densité de logements...) et d'obtenir ainsi une simulation des espaces consommés.
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- [ ] un outil de simulation, grâce à un système de curseur, permet d'opérer des choix préalables selon certains critères (nombre de logements construits, surfaces d'extension des lieux d'activités, densité de logements...) et d'obtenir ainsi une simulation des espaces consommés. => ticket #24
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## Des données disponibles sur le site de l'observatoire national
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# 5. Conclusion : pistes sur les pratiques
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- [ ] la rédaction de cette conclusion sur problématiques et pratiques nécessite un travail préalable avec DEE et CS. => ticket #25
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# 6. Définitions et méthodes de traitement
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# 5. Définitions
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## Artificialisation
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... | ... | @@ -257,12 +58,7 @@ L’artificialisation correspond à la croissance en surface au sol de l’empri |
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Cette définition est différente de celle bientôt retenue dans la loi. En effet, pour appliquer le principe du zéro artificialisation nette prévue dans la loi convention citoyenne pour le climat dite 3C, les sols en plein terre ne sont désormais plus considérés comme artificialisés, quel qu'en soit l'usage et peuvent bénéficier d'un statut d'état intermédiaire.
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## Indicateur d'étalement urbain
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Selon une précédente étude nationale qui s’intéressait à la période 2000/2006, les Pays de la Loire enregistraient les taux de progression les plus élevés de France, qu’il s’agisse des surfaces artificialisées(+5,7% selon Corine-Land-Cover) ou de la population (+6,2%). L’étude concluait cependant que l’étalement urbain n’était pas avéré puisque la population augmentait plus que vite que l’artificialisation. En effet, la maille d’interprétation des photos satellitaires de la source Corine-Land-Cover est très grande et masque l’habitat isolé. Or, le mitage est un phénomène caractéristique de l’habitat en Pays de la Loire.
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La Dreal des Pays de la Loire a construit un indicateur d’étalement urbain à partir d’une source de données très détaillées (les données fiscales, en l’occurrence) qui permet, à la parcelle, de calculer la croissance des surfaces artificialisées cadastrées. En prenant en compte l’habitat isolé qui est caractéristique de l’urbanisation ligérienne, cet indicateur met en évidence un phénomène d’étalement urbain, au sens de l’EEA. La croissance de la population ligérienne entre 2009 et 2014 est inférieure à la croissance des surfaces artificialisées. En 5 ans, la population des Pays de la Loire a crû de 4,3%, contre 4,9% pour les surfaces artificialisées hors routes.
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## Urbanisation
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## Espaces naturels, agricoles et forestiers
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## Zéro artificialisation "nette" |
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