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title: "Etude Consommation d'espace"
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subtitle: "Des pratiques à inventer pour envisager le zéro artificialisation net"
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author: "Catherine Chamard-Bois, Gwénaëlle Le Bourhis, Maël Theulière, Thomas Zamansky"
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date: "01/06/2020"
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output:
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drealdown::html_document:
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offline: TRUE
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# Alors qu’une gestion durable des espaces atténuerait l’ampleur du dérèglement climatique à l’œuvre, les politiques de développement, plus économes en espace et ressources, ne portent pas leurs fruits. Bien au contraire, après une baisse en 2016, la dynamique de l'artificialisation des sols est repartie à la hausse en 20181. L’exhortation au zéro artificialisation nette en restera-t-elle au stade de formule ?
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## Caractérisé par un habitat dispersé, le territoire régional est plus artificialisé que la moyenne nationale (12%).
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## Une artificialisation soutenue dans les Pays de la Loire, alimentée dans certains départements par les voiries nouvelles
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En seulement 9 ans, les surfaces artificialisées cadastrées ont augmenté de près de 18 000 hectares. Les Pays de la Loire sont ainsi la seconde région à s’être la plus artificialisée depuis 2010, juste après l’Île-de-France.
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## Une artificialisation soutenue dans les Pays de la Loire, alimentée dans certains départements par les voiries nouvelles
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Si l’on ajoutait les surfaces non cadastrées récemment artificialisées et notamment les voiries nouvelles, ces chiffres seraient nettement supérieurs. L’interprétation de photos aériennes prises entre 2013 et 2016 nous renseigne sur l’ampleur réelle de l’artificialisation, une fois les voiries prises en compte. Durant ces trois années, les surfaces non cadastrées majorent les chiffres de l’artificialisation de 8 % à un tiers selon les départements.
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Les Pays de la Loire sont ainsi la seconde région à s’être la plus artificialisée depuis 2010.
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## Plus de 1 000 m² artificialisés par Ligérien.
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Sur cette période, l’artificialisation d'un nouvel hectare cadastré a ainsi permis d'accueillir un peu plus de dix habitants. Si l’on ajoute les voiries nouvelles, c’est plus de 1000 m² qui ont été artificialisés pour l’accueil d’un nouveau Ligérien.
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La taille moyenne d'une parcelle résidentielle serait, en Pays-de-la-Loire, de près de 1200 m² (chiffre Sitadel ancien à actualiser).
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## Les villes moyennes et la lointaine périphérie des grandes agglomérations connaissent les plus forts taux de croissance.
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## L’artificialisation nouvelle a très majoritairement une fonction résidentielle.
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La Vendée fait figure d’exception en consacrant à l’activité économique un tiers des nouveaux hectares artificialisés.
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## Des choix portés sur le développement économique, souvent non corrélés à l’accueil de nouveaux habitants.
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Par ailleurs, la vocation économique de nouvelles surfaces artificialisées n’est pas corrélée à l’accueil de nouveaux habitants, dans certains territoires où, par ailleurs, les parcelles résidentielles y sont en moyenne plus grandes qu’ailleurs.
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## La Loire-Atlantique opte pour des formes urbaines plus denses, en captant plus de la moitié des nouveaux appartements de la région.
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## Un ralentissement qui semblait s’amorcer ne se confirmerait finalement pas.
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Dans les Pays de la Loire, la croissance de l’artificialisation ralentit cependant davantage que la moyenne nationale. En Sarthe et dans le Maine-et-Loire notamment, un ralentissement de la croissance de l’artificialisation semblait plus important.
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Après une baisse en 2015, la surface moyenne artificialisée pour l’accueil d’un nouveau Ligérien est repartie à la hausse.
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## Un étalement urbain fort dans deux départements des Pays de la Loire
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Selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA), il y a étalement urbain quand la surface urbanisée croît plus vite que la population.
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Alors que 17 750 hectares de surfaces cadastrées ont été artificialisés entre 2010 et 2017, la région a accueilli 186 500 personnes.
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Le Cerema a mis au point une méthode de calcul2 qui identifie huit classes, la moitié (de 1 à 2) qualifiant les territoires sans étalement urbain, la seconde (de 3 à 6) ceux avec étalement urbain.
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• Classe 1 : Régression des surfaces artificialisées avec gain de population
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• Classe 2a : Croissance de la population supérieure ou égale à la croissance des surfaces artificialisées cadastrées
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• Classe 2b : Perte de population inférieure ou égale à la régression des surfaces artificialisées
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• Classe 2c : Recul des surfaces artificialisées inférieur au recul de la population
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• Classe 3 : Croissance des surfaces artificialisées relativement + faible que la moyenne nationale mais supérieure à la population
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• Classe 4 : Croissance + forte que la moyenne nationale des surfaces artificialisées mais moins rapide que 2 fois celle de la population
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• Classe 5 : Croissance + forte que la moyenne nationale des surfaces artificialisées et deux fois plus rapide que celle de la population
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• Classe 6 : Croissance des surfaces artificialisées avec perte de la population
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Les classes 1 et 2, hormis la 2b, ne sont pas représentées en Pays de la Loire.
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## Un étalement urbain qui, s’il se poursuivait, deviendrait difficilement acceptable.
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Les projections de population *Omphale* réalisées jusqu'en 2050 par l'Insee sont particulièrement favorables aux Pays de la Loire.
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Si ces nouveaux habitants consomment autant de surfaces cadastrées que ceux arrivés durant la période 2009/2017, l’écart entre les taux de croissance de l’artificialisation et de la population se creusera encore, accentuant le phénomène d’étalement urbain à l’œuvre. Quel que soit le scénario (tendanciel, haut ou bas), si la manière d’aménager l’espace se perpétuait, l’artificialisation coïnciderait de moins en moins avec une augmentation de la population et serait difficilement acceptable. Ainsi, il faudrait artificialiser plus de 68 500 hectares supplémentaires d'ici 2050 pour accueillir les 720 000 ligériens attendus, soit 2,2 % du territoire cadastré de la région. |
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