Le plus souvent imperméabilisées, les surfaces artificialisées correspondent aux espaces agricoles, naturels ou forestiers qui ont changé d’état et ne sont plus disponibles pour l’agriculture ou comme habitats naturels. Elles comprennent les surfaces cadastrées telles que les parcelles bâties ou les carrières mais également non cadastrées, telles que les routes. Par comparaison, les espaces boisés occupent également 11%, les surfaces en eau 1,8% et les surfaces agricoles 69% en 2012 (75% en 1982). Les surfaces artificialisées croissent rapidement (? hectares entre 2009 et 2019). A ce rythme, pourtant enregistré durant une période de ralentissement, plus de ? hectares supplémentaires seront encore artificialisés avant 2030. Les surfaces artificialisées auront alors doublé à l’orée du siècle prochain. Par ailleurs, l’étalement urbain semble se confirme dans les villes moyennes et les territoires ruraux.
1. Un territoire plus artificialisé que la moyenne nationale
Caractérisé par un habitat dispersé, le territoire régional est plus artificialisé que la moyenne nationale (12%).
- graphique de l'artificialisation des différentes régions => ticket #1 (closed)
Plus du quart des surfaces artificialisées correspond à des routes.
En 2016, plus de --- 000 hectares, dont environ - hectares de voiries, étaient artificialisés en Pays de la Loire, soit --.-% de la surface régionale (sources: OCSGE, méthodes et définitions détaillées au dernier point).
- cartes Pays de la Loire : artificialisation selon OCSGE (volume + part) => ticket #2 (closed)
La Loire-Atlantique est le département le plus artificialisé de la région (14,8%, contre 7,3% pour la Mayenne). Les trois autres départements sont artificialisés dans des proportions proches de la moyenne régionale: 10,2% pour la Sarthe, 10,9% pour le Maine-et-Loire et 11,9% pour la Vendée. Les routes représentent une part importante de ces surfaces artificialisées, correspondant à un cinquième des surfaces artificialisées en Loire-Atlantique et jusqu’à un tiers en Mayenne.
Les écarts selon les types de territoires (cf. définition du zonage Insee en fin de publication) sont plus importants encore. Ainsi, les sept villes principales de la région (plus de 50 000 habitants) sont les plus artificialisées (54 %), à l’opposé des espaces ruraux les plus éloignés de ces villes (8%). Elles sont suivies de leur proche banlieue (31 %). La troisième couronne des grandes villes de la région est, en revanche, peu artificialisée (11 %). Les taux d’artificialisation des communes littorales ainsi que celui des villes moyennes, les sous-préfectures notamment, sont assez proches (respectivement 18 % et 16 %).
- graphique de l'artificialisation OCSGE 2016 par type de territoire => ticket #1 (closed)
Parmi les communes les plus artificialisées, beaucoup se situent sur le littoral ou font partie des agglomérations de taille importante : Paimboeuf (92% des surfaces cadastrées sont artificialisées), Nantes (87% des surfaces cadastrées), Montaigu (82%),Saint-Sébastien-sur-Loire (81%), Le Pouliguen (80%), Le Mans (79%), Rezé et Le Croisic (75,5%). A l’inverse, les 30 communes les moins artificialisées (moins de 2,3% de leur surface cadastrée) se trouvent dans les trois départements non littoraux.
- carte Pays de la Loire : part artificialisée cadastrée des communes en 2020 selon les fichiers fonciers => ticket #3 (closed)
6. Définition
Artificialisation
L’artificialisation correspond à la croissance en surface au sol de l’emprise de l’espace urbanisé. Ce processus de transformation de l’espace diminue la densité des espaces bâtis. Dans le temps, la surface de terrain nécessaire à l’accueil d’une unité d’activité ou d’habitat augmente.
Cette définition est différente de celle bientôt retenue dans la loi. En effet, pour appliquer le principe du zéro artificialisation nette prévue dans la loi convention citoyenne pour le climat dite 3C, les sols en plein terre ne sont désormais plus considérés comme artificialisés, quel qu'en soit l'usage et peuvent bénéficier d'un statut d'état intermédiaire.
Typologie de territoires
Le zonage en aires d’attraction des villes de 2020, qui succède au zonage en aires urbaines de 2010, différencie les communes isolées de celles sous attraction. La typologie retenue dans cette publication est la suivante :
- les pôles de plus de 50 000 habitants,
- leur couronne,
- les communes hors attraction.
Les aires d’attraction des villes, datées de 2020, ont été construites en référence aux déplacements domicile-travail de 2016 (source : Insee - recensement de la population).